Garniture aux cariatides étrusques, Paris, époque Révolutionnaire vers 1793

Horlogerie

XVIIIe siècle

Garniture aux cariatides étrusques, Paris, époque Révolutionnaire vers 1793

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Horlogerie du XVIIIe siècle

Garniture aux cariatides étrusques, Paris, époque Révolutionnaire vers 1793

DIMENSIONS : H. 58 cm

MATERIAUX : Bronze ciselé et doré au mercure

PROVENANCE : France - Paris

PRIX : Nous contacter

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Rare ensemble comprenant une pendule et deux candélabres en bronze finement ciselé et doré.

La pendule à décor d’un pilier central finement ciselé et orné des attributs des arts et des sciences, auxquels sont adossées deux déesses portant sur leurs têtes des paniers d’où sortent des cornes d’abondances débordant de grappes de raisins et d’épis de blé ,et tenant dans leurs mains des guirlandes de fleurs finissant dans la gueule d’un serpent entortillé. Devant chaque déesse, deux athéniennes tripodes à l’étrusque ornées de têtes de chèvres laissent jaillir le feu sacré. 

Le mouvement est contenu dans un cylindre posé sur le pilier, au-dessus, Cupidon posé sur un nuage brandit un arc et une torche enflammée. 

Le cadran émaillé blanc est orné de chiffres arabes et deux aiguilles finement ciselées et ajourées en bronze doré. Il est signé « Cachard suc.r de Ch. Le Roi à Paris. »* Le socle à frises de palmettes est centré d’un médaillon orné d’un coq et repose sur six pieds toupies. 

La paire de candélabres offre trois bras de lumières. Les fûts cylindriques sont ornés de frises de palmettes sur lesquels se tiennent deux vestales drapées à l’antique. Elles tiennent sur leurs têtes et dans leurs mains des rinceaux en arabesques de têtes d’aigles et de grappes de raisins se terminant en bras de lumières.  

Parfait état de conservation. Grandes qualités de ciselure et de dorure à triple patines, noire, brillante et amatie. 

Travail Français d’époque Révolutionnaire vers 1793-1794. 

Dimensions : 

Pendule : Hauteur : 58 cm , Largeur : 36 cm ; Profondeur : 11 cm 

Candélabres : Hauteur : 50 cm  

La signature de notre pendule est extrêmement rare et fût utilisée pendant la période de la Terreur. Etienne Augustin Le Roy est le fils de Charles le Roy ,et est issu d’une grande dynastie d’horloger. Grand horloger parisien, fournisseur de la famille royale et portant un nom à consonance royale : il est menacé de mort dès les premiers jours de la révolution. A partir de 1790,  afin de pouvoir continuer sa luxueuse production, il signe ses pièces de l’anagramme « Elyor », mais cela ne trompera pas très longtemps les troupes révolutionnaires assoiffées de sang. En 1793, il vend fictivement son entreprise à son premier ouvrier dénommé Cachard. Le subterfuge est parfait : un ouvrier qui reprend l’un des plus grands ateliers d’horlogerie de Paris, voilà qui plait au pouvoir et à la grande noblesse qui sait évidemment que le réel patron est toujours le même. 

Malgré la tourmente, Etienne Augustin Le Roy produira quelques chefs d’œuvre durant cette période, notamment notre modèle de pendule : dans le grand goût de la fin de l’époque Louis XVI.En plus de la signature fictive de son ouvrier, il prendra bien soin d’orner cette pendule d’un coq, symbole de la jeune république naissante. Utilisant uniquement des boites issues des plus grands artisans de la capitale, notre modèle est à rapprocher des productions du bronzier François Rémond (1747-1812). 

Notre garniture est un rare exemple d’horlogerie de luxe produite pendant la période révolutionnaireL’ensemble allie des qualités exceptionnelles de ciselure et de dorure avec des arabesques caractéristiques de l’œuvre du grand bronzier François Rémond (1747-1812). Le mouvement, d’un des plus grands horlogers du XVIIIème siècle, présente une signature fictive de la plus grande rareté. 

Le style étrusque est le comble du raffinement de la fin du règne de Louis XVI. C’est ce style qui s’illustre parfaitement par les fauteuils de Georges Jacob ou le service de Sèvres à la laiterie de Rambouillet. La reine Marie Antoinette possédait d’ailleurs plusieurs pendules « aux vestales portant le feu sacré » qu’elle s’était fait livrer en 1788 et 1789. 

Notre garniture est à nos yeux digne des plus grandes collections. 

Garniture aux cariatides étrusques, Paris, époque Révolutionnaire vers 1793

Garniture aux cariatides étrusques, Paris, époque Révolutionnaire vers 1793

Pendule au magot par l’escalier de cristal, Paris vers 1880

Pendule au magot par l’escalier de cristal, Paris vers 1880

Cartel tête de poupée attribué à Charles Cressent vers 1710-1720

Cartel tête de poupée attribué à Charles Cressent vers 1710-1720

Pendule rocaille à socle en marqueterie, Paris époque Louis XV

Pendule rocaille à socle en marqueterie, Paris époque Louis XV

Réveil d’alcôve par J.J de St Germain, Paris vers 1760

Réveil d’alcôve par J.J de St Germain, Paris vers 1760

Pendule veilleuse de voyage à cadran tournant vers 1740

Pendule veilleuse de voyage à cadran tournant vers 1740

Pendule la leçon d’astronomie par Claude Galle, époque Empire vers 1810

Pendule la leçon d’astronomie par Claude Galle, époque Empire vers 1810

Pendule à la lanterne magique, Paris époque Empire

Pendule à la lanterne magique, Paris époque Empire

Petit cartel d’alcôve en écaille brune signé Thuret, Paris vers 1710

Petit cartel d’alcôve en écaille brune signé Thuret, Paris vers 1710

Grande pendule Louis XV en bronze doré « Commedia dell’arte », signée Ches Balthazar

Grande pendule Louis XV en bronze doré « Commedia dell’arte », signée Ches Balthazar

Pendule "Cupidon" en marbre blanc et bronze doré, époque Louis XVI

Pendule "Cupidon" en marbre blanc et bronze doré, époque Louis XVI

Pendule thermomètre Rousseau et Voltaire, Paris vers 1778

Pendule thermomètre Rousseau et Voltaire, Paris vers 1778

COLLECTION Horlogerie